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Le COVID-19 (coronavirus) dans tous ses états ! "La guerre psychologique". De l'anxiété aux faits.

L’heure est à l’alarme concernant le COVID-19 (coronavirus), que ce passe-t-il dans notre cerveau ? Comment gérer les pensées ? Pourquoi est-ce qu’on s’inquiète ? Comment savoir si on s’inquiète trop, de manière adaptée ou si au contraire, pas assez ?


Fait n°1: l'incertitude produit l'anxiété.

Le contrôle du COVID-19 n'est pas total. L'incertitude est présente. Ce qui engendre des pensées: "est-ce que je vais être contaminé ?", "comment je vais faire si c'est le cas ?", "est-ce qu'il faut prévoir des choses ?", "et si j'oublie de penser à prévoir ?", "Va-t-il y avoir suffisamment de stock ?".

Une simple idée, ou pensée, devient une obsession lorsqu'elle est persistante et intrusive (ex: omniprésence des médias, nature anxieuse, etc.). Le COVID-19 est décrit comme mortel, peu contrôlable et mal connu, il est réinjecté comme tel à chaque alerte. Ce qui entraine de l'anxiété.

Fait n°2 : l'évitement fonctionne, à court terme.

L'évitement est adapté et recommandé dans certaines situations.

Nous savons qu'il est possible d'éviter la contamination, par le respect des gestes barrières, l'isolement social, la diminution des contacts physiques (personnes, objets, etc.). Il est même possible de faire de l'évitement mental (éviter d'y penser) en s’occupant autrement. Ce qui fonctionne ! Cela diminue l'anxiété de manière importante. On peut comprendre par là que le danger est à court terme évité.

C'est ici que l'évitement est tentant. Pourquoi se priver d'un moyen de diminuer l'anxiété ? l'une des méthodes les plus connues de l'évitement est la compulsion. Pour obtenir un maximum de contrôle dans une situation incertaine. C'est pourquoi le réflexe est l'accumulation, l'achat de provisions, médicaments, etc. Le fait d'avoir le sentiment de se préparer face à une éventualité incertaine est rassurant.


Certains évitements sont pourtant inadaptés. Lorsque ceux-ci vous empêchent de vous confronter à la situation qui est redoutée et lorsque que cela entraine une souffrance au quotidien. Par exemple, si vous vous coupez des informations sur le coronavirus de manière totale, vous pourriez à force avoir une peur augmentée de l'information négative.

Nous le savons, les angoisses de contamination peuvent prendre de l'ampleur. Le besoin de faire des stocks peut augmenter, la peur du contact grandir.

Pour pallier à tout cela il faut simplement déterminer le cadre de vos actions d'évitement. C'est à dire, définir le niveau que vous trouvez acceptable ou non pour chaque évitement selon vos normes. Parfois, simplement se poser la question de "suis-je en accord avec ça" est suffisant, parfois il faut retravailler plus en détail.


Fait n°3 : Le cercle vicieux.

Le schéma ci dessous explique comment le cercle vicieux se produit. Il faut comprendre que chaque partie du schéma est potentiellement responsable d'envoyer un signal d'alerte à une autre partie.

Pour exemple, les médias jouent un rôle informatif et procurent un sentiment de contrôle: la connaissance est sensée stopper l'incertitude. Mais l'incertitude est toujours présente, et même plus importante. Il devient donc inadapté de chercher à contrôler son anxiété par les médias car : Information -> j'ai peur -> je dois me protéger -> je m'isole -> média: "le virus progresse" -> j'ai peur -> m'isoler ne suffit pas.... Vous pouvez imaginer la suite.


C'est à ce moment précis lorsque l'incertitude est présente que pour diminuer l'anxiété il faut mettre en œuvre des capacités de gestion des émotions, gestion des pensées et gestion des comportements.

Pour cela il faut savoir comment:

- identifier et comprendre la manière dont vous fonctionnez

- prendre conscience de vos actions, pensées et émotions

- mettre en place les éléments que vous souhaitez modifier

- essayer et évaluer.


Dans la vie de tous les jours ces mécanismes sont mis en place, parfois de manière automatique, parfois avec un minimum de stratégie et parfois avec méthode. Le fait est qu'il peut être très coûtant de mettre en place ces capacités. Vous pouvez développer vos connaissances en lisant, des livres, des articles scientifiques, en demandant à des personnes de référence ou en consultant des professionnels de santé. Il existe une multitude de stratégies pour faciliter la gestion des émotions, des comportements et des pensées.


Fait n°4 : l'effet de groupe du COVID-19: la "contagion sociale"

Une donnée importante à ajouter dans l'incertitude et l'anxiété face au COVID-19 est la contagion sociale. Ces termes sont utilisés pour expliquer la diffusion d'idées, par les fausses rumeurs (fake news) et autres propagations d'idées. Car la contagion sociale fonctionne comme un virus.

L'effet de masse engendre une incertitude supplémentaire aux pensées anxieuses de contamination. Car le groupe pourrait ne pas maîtriser l'anxiété contre laquelle vous luttez. L'éventualité est un risque, et nous savons que lorsque nous sommes anxieux nous avons tendance à surévaluer l'éventualité négative. C'est un biais cognitif inné, la détection de la menace est facilitée dans notre fonctionnement cérébral. Ces craintes sont par conséquent une incertitude supplémentaire.

L'effet de masse a donc un effet d'accélérateur, catalyseur du cercle vicieux de la peur de la contamination. On peut dire que l'effet de masse crée une forme d'anxiété sociale (phobie sociale).

Pour reprendre l'exemple plus haut, avec l'effet de masse, voici un nouveau schéma:

Il est de ce fait prévisible d'observer une anxiété importante dans un phénomène comme le COVID-19 qui touche toutes les populations dans le monde. A la différence des interactions individuelles ou de petits groupes, dans un groupe de cette taille, l'anxiété s'avère être bien plus rapide et plus brutale, ce qui engendre des réactions extrêmes, immédiates.

Dans ce contexte, vous allez avoir une plus forte tendance à réagir avec des émotions, pensées, et comportements plus extrêmes.



Ce post a pour objectif de vous aider à comprendre le fonctionnement de certains mécanismes. Le but n'est pas de critiquer mais d'aider à trouver des similitudes et différences dans vos fonctionnements. Pour simplement vous aider à prendre du recul et vous demander si vous êtes en accord avec ce que vous faites, pensez et ressentez.

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